Bien que notre Seigneur Jésus-Christ n’ait pas présenté des projets de structures politiques détaillés, ses enseignements ont souligné des principes et des concepts spirituels importants affectant chaque domaine de la vie sociale et politique. Le gouvernement civil est soumis à Dieu
Jésus a dit au gouverneur romain Pilate : « Tu n’aurais sur moi aucun pouvoir, s’il ne t’avait été donné d’en haut. »Jean 19. 11. L’autorité civile est clairement déléguée par Dieu et doit lui rendre des comptes (Romains 13. 1-4 ; Apocalypse 1. 5 ; 11. 15). Le gouvernement civil a une juridiction limitée Jésus a enseigné que nous devions « rendre à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. » Matthieu 22. 21. Le gouvernement civil a certains droits et responsabilités légitimes, mais ils sont très limités. Nous devons payer des impôts, aller à l’armée si cela est requis, témoigner dans des procès, respecter la vie, la propriété et la réputation de nos voisins (I Pierre 2. 13, 14 ; Romains 13. 3, 4). Cependant, notre adoration de Dieu, l’éducation de nos enfants, notre propriété privée, et nos points de vue personnels (liberté de culte, liberté d’éducation, liberté d’entreprise, liberté d’expression) ne relèvent pas de César, et sont en-dehors des attributions légales d’un Etat constitutionnel basé sur la Bible. Le gouvernement civil doit faire respecter la loi biblique Notre Seigneur soutenait l’autorité des lois morales, sociales, économiques et politiques de Dieu, comme on les trouve dans l’Ancien Testament : « Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes ; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir. Car, je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu’à ce que tout soit arrivé. Celui donc qui supprimera l’un de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux ; mais celui qui les observera, et qui enseignera à les observer, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux. » Matthieu 5. 17-19 Dans Son enseignement public, Jésus affirmait les lois de l’Ancien Testament contre : le meurtre, le vol et l’adultère(Matthieu 5. 21-28) ; le manque de respect aux parents (Matthieu 15. 4), et les faux témoignages (Matthieu 19. 18). Le Seigneur affirmait également le droit à la propriété privée, à l’échange et au profit (Luc 16. 11 ; 19. 12-27 ; Matthieu 20. 1-15 ; 25.14-30). Le gouvernement civil doit faire respecter le caractère sacré de la Vie Lorsque notre Seigneur déclarait que nous devions « rendre à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu » Matthieu 22. 21, Il s’en référait à ce qui était à l’image de César (par exemple l’argent). Par contre, tout ce qui est à l’image de Dieu (par exemple les enfants), n’appartient pas à l’Etat. Le caractère sacré de la vie humaine était le fondement primordial de l’établissement du gouvernement. C’est pour cette raison que Dieu a ordonné que « Si quelqu’un verse le sang de l’homme, par l’homme son sang sera versé ; car Dieu a fait l’homme à son image. » Genèse 9. 6 Pour cela, la priorité de tout gouvernement est de protéger le droit à la vie des foetus, et de tout autre citoyen. Parce que l’homme est fait à l’image de Dieu, et a donc sa valeur propre, Dieu a déclaré que quiconque prend la vie d’un être humain innocent doit être exécuté. Les meurtriers perdent leur propre vie en méprisant celle des autres (Exode 21. 12-16 ; Lévitique 24. 17-22 ; Nombres 35. 33 ; Romains 13. 4 ; I Pierre 2. 14). La Création, c’est aussi le droit à la vie, à la liberté et à la propriété privée. « Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et assujettissez-la ; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre. » Genèse 1. 28 Chaque gouvernement se doit de respecter ces droits fondamentaux, donnés par Dieu. Le gouvernement civil doit servir ses citoyens Le Seigneur a enseigné que les autorités civiles devaient être au service des citoyens (Matthieu 20. 25-28) : « Les rois des nations les maîtrisent et ceux qui les dominent sont appelés bienfaiteurs. Qu’il n’en soit pas de même pour vous. Mais que le plus grand parmi vous soit comme le plus petit, et celui qui gouverne comme celui qui sert. » Luc 22. 25-26 C’est la raison pour laquelle les autorités du gouvernement civil sont appelées ministres ou serviteurs de Dieu (Romains 13. 3, 4 ; I Pierre 2. 13-14 Les citoyens devraient utiliser la prière et la pression pour amener la justice politique Notre Seigneur a enseigné que les chrétiens devraient être le sel et la lumière dans tous les domaines de la vie (Matthieu 5. 13-20). Comme le sel préserve de la pourriture, ajoute du goût, irrite les plaies, a un effet guérisseur et génère la soif, de même les chrétiens devraient préserver les moeurs, ajouter des principes bibliques, dénoncer le mal, apporter la guérison aux personnes repentantes et pousser les gens à avoir soif de Christ (Jean 7. 37, 38 ; Matthieu 5. 6). Jésus a enseigné que nous devons « toujours prier et ne point nous relâcher »Luc 18. 1 : Dans la parabole de la veuve importune, même un juge inique cédera et fera ce qui est juste en réponse à la prière sans relâche et à la pression (Luc 18. 2-8). « Qui se lèvera pour moi contre les méchants ? Qui me soutiendra contre ceux qui font le mal ? » Psaume 94. 16 Exemples Bibliques d’oppostion à l’injustice dans les affaires d’état Une approche personnelle de l’autorité soit en privé, soit par courrier, soit en délégation est observée dans les cas suivants : Nathan devant le roi David (II Samuel 12. 1 et svts) ; la délégation envers le Roi Roboam (I Rois 12. 3-4) ; Elie devant le Roi Achab (I Rois 21. 20) ; Michée devant le Roi Achab (I Rois 22. 14) ; Elisée devant le roi Achab (II Rois 3. 14) ; Esther devant le Roi Xerxès (Esther 7. 3-4) ; Daniel devant le roi Belschatsar (Daniel 5. 17-28) ; Jean- Baptiste devant Hérode (Matthieu 14. 4) ; Pierre et Jean devant le Sanhédrin (Actes 4. 18-20) et Etienne devant le Conseil (Actes 7. 51). Une approche publique est observée dans les cas suivants : Elie contre l’idolâtrie et l’apostasie religieuse en Israël (I Rois 18. 18-40) ; Esaïe contre la méchanceté de l’Egypte et de l’Ethiopie (Esaïe 20) ; Jérémie contre les péchés de la société : ivresse, adultère et prostitution en Israël (Jérémie 13) ; Ezéchiel contre l’immoralité et la violence de Jérusalem (Ezéchiel 24) ; Jésus contre la corruption et la profanation du temple(Marc 11. 15-17) ; Paul contre son arrestation injuste, les coups et l’emprisonnement (Actes 16. 37). D’autres exemples bibliques de protestation publique : Actes 13. 50-51 ; Matthieu 10. 14 et Proverbes 1. 20-21. Présentation de conseil et de lignes directrices Bibliques aux dirigeants: Tout au long de la Bible, nous rencontrons des croyants poussés par Dieu à avoir une influence sur leurs dirigeants. Certains sont devenus des conseillers de confiance comme Samuel, Nathan, Elisée, Esaïe, Sophonie, Aggée, Zacharie, Esdras, et Malachie. Certains prophètes, comme Moïse, Elie, Jérémie et Jean- Baptiste ont ouvertement blâmé des dirigeants iniques. Faire campagne pour/ou soutenir l’élection de représentants honorant Dieu : La Bible présente de nombreux exemples de croyants aidant à la mise en place de candidats adéquats en tant que dirigeants publics. Par exemple, Samuel a promu le couronnement de Saül tout d’abord, puis de David comme rois d’Israël(I Samuel 16). Nathan a, de la même manière, travaillé pour la désignation de Salomon (I Rois 1). Elie a soutenu Jéroboam(I Rois 11 et 12), et Elisée a encouragé Jéhu à renverser la méchant roi Achab et la reine Jézabel (II Rois 9). La Bible mentionne également un certain nombre d’hommes ou de femmes de Dieu qui ont servi dans des positions gouvernementales. Joseph est devenu premier ministre d’Egypte. Mardochée et Daniel sont devenus premiers ministres en Perse et à Babylone. Moïse, Josué, Débora, Gédéon, Esther, Néhémie et beaucoup d’autres sont devenus des leaders politiques. « Je cherche parmi eux un homme qui élève un mur, qui se tienne à la brèche devant moi en faveur du pays, afin que je ne le détruise pas. » Ezéchiel 22. 30 La vraie liberté vient de l’intérieur Alors que la plupart des dirigeants d’aujourd’hui mettent l’accent sur des solutions extérieures à nos nombreux problèmes sociaux – salut par la politique, les lois, ou au travers de structures sociales modifiées– l’enseignement de Christ souligne la nécessité d’un changement intérieur – dans nos cœurs et nos esprits. « Car c’est du cœur que viennent les mauvaises pensées, les meurtres, les adultères, les débauches, les vols, les faux témoignages, les calomnies. » Matthieu 15. 19 Le fondement d’une nation réellement libre et prospère ne peut être posé que sur des caractères, des esprits et des vies changés par la grâce de Dieu. Pour réussir, une société a besoin d’être constituée de citoyens honnêtes, de personnes diligentes et productives, de familles remplies de compassion pour leurs voisins, de travailleurs responsables qui rempliront leurs obligations et seront des gestionnaires fidèles du bien public. Pour qu’il y ait des nations solides, il faut des familles solides. Pour de bons gouvernements, il faut de bons citoyens. Ceux qui ne se maîtrisent pas ne seront pas capables de diriger une ville (Proverbes 16. 32). Ceux qui ne peuvent gérer leur famille ne sont pas qualifiés pour diriger d’autres personnes (I Timothée 3. 4 et 5). C’est la raison pour laquelle le message « de repentance en vue du pardon des péchés (doit être prêché) en son nom à toutes les nations… » Luc 24. 47 L’Eglise doit « faire de toutes les nations des disciples… et les enseigner à observer tout ce que je vous ai prescrit » Matthieu 28. 19, 20 Chacun d’entre nous doit « être transformé par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu : ce qui est bon, agréable et parfait » Romains 12. 2 Dr Peter Hammond Frontline Fellowship, P O Box 74, Newlands, 7725, Cape Town, South Africa E-mail: [email protected]
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